Le club de la mortNothing but Thieves – Welcome to the DCC

Un petit titre qui envoie du steak. Le groupe britannique Nothin but Thieves propose une chanson electro-rock dansante, entre Michael Jackson et The Weeknd. Ou bien, c’est du « Daft Punk et du Depeche Mode infusé avec du Muse et du Royal Blood ». Le groupe prétend aussi s’être inspiré du groupe français Justice (ça s’entend).

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C’est ce qui est passionnant avec la musique du 21ᵉ siècle : on peut mélanger tous les genres qu’on veut !

Une introduction en escaliers

Tout commence par un solide riff de guitare. Chapeau à Dominic Craik qui arrive à tenir ce motif rythmique, car celui-ci ne commence pas sur le temps (c’est souvent plus facile quand on a le repère du premier temps pour se caler).

Puis, la voix falsetto de Conor Mason vient s’ajouter, avec des bribes du refrain. On rajoute une couche, avec des nappes synthétiques en plus.

Ensuite, c’est la basse, assortie de doubles croches au charleston, qui font leur entrée. On sent que ça monte.

Écoutez une version live ici.

Un drop électro

Pendant ce qu’on pourrait appeler un drop, la guitare reprend le dessus, avec un gros effet flanger. C’est en gros un méthode de filtrage des fréquences qui oscille régulièrement.

Poum-tchak

Ce ne sont pas les harmonies qui sont recherchées dans ce morceau (on alterne entre deux accords), mais le rythme.

Notez la grande régularité de la batterie. Pas de contre temps ni de syncope, mais un beau poum-tchak. C’est sur les cymbales qu’il ajoute ce qu’il faut comme variation pour ne pas trop s’ennuyer. En revanche, ses breaks apportent beaucoup sur le titre. Ils laissent une place millimétrée au chanteur pour démarrer le refrain.

C’est un refrain très entrainant, on a envie de chanter avec eux quand « Welcome to the… » démarre, sous la forme d’une levée (ce qui se passe avant le début d’une mesure). Cette première partie de la phrase est tout en syncopes, elle, alors que les trois lettres du refrain (D.C.C) sonnent exactement sur les temps. C’est le dosage parfait entre rythme syncopé et hook central.

À l’image un peu du fameux Un Dos Tres María de Ricky Martin. Voyez-vous le rapprochement ? C’est indéniablement ce qui fait un bon refrain.

La recherche de l’Éden

Le thème de cette chanson est la description d’une monde (d’une ville) dystopique, dans laquelle on pourrait vivre la perfect life (une vie parfaite), comme le promet le refrain.

C’est la recherche d’un paradis, d’un monde sans souffrance, aussi vieille que l’être humain. (All the heaven, all the time : le paradis, tout le temps.) Un monde (un club privé en fait, car il y a un numéro de téléphone à appeler pour en devenir membre) où :

We’ve got the feelings that you want
Peace, love, and understanding
We’ve got the feelings that you need
Take back control, be happy

Nous avons les émotions que vous souhaitez
Paix, amour, tolérance
Nous avons les émotions dont vous avez besoin
Reprenez le contrôle, soyez heureux

Franchement, qui ne rêverait pas de cela ?

Spéculations sur le sens de DCC

Difficile de savoir vraiment à quoi renvoie le Dead Club City. Un jeu de mots (de lettres) avec BCC (chaine de télévision nationale brittanique) ? Renvoi vers le Digital Covid Certificate (pass vaccinal) ? Un monde à la DC Comics, où Gotham City rend toutes choses possibles ?

Certains étudient les théories, si c’est une quête qui vous passionne.

Mais ce qu’on comprend facilement en regardant le clip (c’est moins évident avec seulement le texte), c’est qu’un monde comme le DCC n’est que factice. Celui qui croit découvrir ce tel paradis réalise qu’il est en fait enfermé dans une bulle : une fois les lunettes de réalité virtuelle déchaussées, on se rend compte qu’on est enfermé dans une cage. On se trouve seul avec soi-même (scène du baiser devant un miroir).

Le paradis est accessible

Évidemment, le chrétien est sensible à cette recherche de paradis. Mieux, il peut en trouver la promesse dans la Bible. Car si ce monde est marqué par le mal, le monde à venir, lui, est entièrement tourné vers le bien. Car, c’est Dieu qui habitera de nouveau avec son peuple.

Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur,
car les premières choses ont disparu.

Apocalypse de Jean, 21.4

C’est aussi une ville, mais certainement pas un club privé « mortel » : c’est un royaume éternel de vie !

Comme le dit le refrain de Nothing but Thieves :

If you believe it, it can happen

Si tu crois, ça peut arriver

C’est une foi bien dirigée qui nous conduit vers ce paradis. Dirigée vers un Maitre qui nous y conduit. Et pas une foi qui croit tout et n’importe quoi juste pour rejoindre un monde de fantasmes personnels.

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