Sauvons l’AmazonieGojira – Amazonia

L’Amazonie. Ce réservoir naturel mondial s’est vu peu à peu dépossédé de son nom au profit du géant de la commande en ligne de Jeff Bezos. Et pourtant, ce territoire sud-américain revêt une importance capitale pour notre planète.

Cette chanson de Gojira pousse un cri d’alarme en faveur de la forêt d’Amazonie, objet de menaces constantes.

Le clip reste métal, mais visionnable sans crainte. Comme le dit le chanteur et leader du groupe Joe Duplantier,

We don’t need to use gore or blood because life is already brutal enough.

On n’a pas besoin d’utiliser des images sanglantes ou gore, parce que la vie est déjà assez brutale !

YouTube player

Le groupe de métal Gojira, français (originaire des Landes), connait un immense succès international depuis une ou deux décennies. Il a été judicieusement inclus dans la programmation musicale de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris en 2024, avec une prestation « sanglante » en duo avec une chanteuse lyrique.

Conscience écologique

Gojira a fait depuis longtemps de l’écologie un thème important de ses chansons. Le chanteur, Joe Duplantier, a choisi le véganisme comme « la meilleure chose que l’on puisse faire pour réduire notre impact sur l’environnement. » (https://www.alive.com/lifestyle/plant-powered-rock-star/)

La chanson Amazonia a été écrite après l’été 2019, au cours duquel de terribles incendies, (près de 40’000 feux) avaient détruit presque un million d’hectares de forêt, soit la superficie de la région Île-de-France.

Cette catastrophe écologique avait lancé le hashtag #PrayforAmazonia (qui prie encore pour l’Amazonie aujourd’hui ?).

C’est un titre humanitaire : tous les bénéfices sont reversés en faveur des tribus indigènes d’Amazonie (à l’association brésilienne APIB)

Paroles

Les paroles sont simples et directes : c’est une alerte générale, quand « le plus grand miracle est en train de bruler ».

The greatest miracle
Is burning to the ground

La forêt amazonienne mérite bien son nom de plus grand « miracle » (appartenant à la création de Dieu) : plus de 3 millions d’espèces animales (50 à 70 % de la biodiversité mondiale selon le WWF), et le plus grand poumon de la planète.

Le post-refrain de la chanson trouve des qualifications assez ambivalentes sur ce réservoir :

Godly Amazonia
Bloody Amazonia
Mighty Amazonia
Killing Amazonia

Amazonie divine
Amazonie sanglante
Amazonie puissante
Amazonie destructrice

On voit bien que la puissance et la majesté de la forêt amazonienne peuvent devenir destructrices pour la planète. Quand elle brule, c’est toute la planète qui part en cendre avec elle.

Bruler / Apprendre

Le pont propose un jeu de mots, qui évidemment marche moins bien en français : burn / learn.

Brule (Burn)
le pays.
Apprends (Learn)
la fin !

Brule (Burn) :
Encore une mine d’or qui apparait
Quelle source de tristesse [le minage de l’or contribue grandement à la
déforestation et à la pollution]
Apprends (Learn)
Implantés dans ces murs de verdure
C’est la malédiction que nous cherchons.

(traduction libre)

Parfois, il faut que ça brule pour apprendre quelque chose !

Mais Gojira ne nous laisse pas seulement avec un constat amer :

Même si je pense que les humains sont foutus,
et qu’une partie de moi aimerait tous les voir disparaitre,
Je continue à croire dans le potentiel des êtres humains ! (https://loudwire.com/gojira-joe-duplantier-fortitude-album-full-metal-jackie-2021-interview/)

La terre brule

Le jour du Seigneur viendra comme un voleur;
en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront,
et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée.
Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre,
quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété,
— 2 Pierre 3:10-11

La Bible invite tous les êtres humains à réagir, au vu des catastrophes écologiques à venir, mais aussi dès maintenant ! Si notre terre brule, c’est à chacun de réformer ses voies.

Il est question dans ce texte de deux voies de changement. Notre conduite, qui doit être sainte, concerne notre comportement sur terre, notamment, en chérissant la planète comme notre trésor. L’autre chemin de réforme est la piété : se réconcilier avec Dieu et se nourrir de sa Parole vivante, le Christ.

Pas ce qu’il y a de plus technique

Gojira (anciennement appelé Godzilla, modifié pour des raisons évidentes de droits d’auteur) propose un metal plutôt technique (mais pas autant que d’autres groupes dont la technicité est le fer de lance).

Les rythmiques à la guitare restent extrêmement ciselées, et nécessitent une grande précision (on peut lire les tablatures ici). On peut noter la grande présence de la basse, qui double logiquement les guitares à l’octave en dessous.

La batterie use de la double pédale, mais sans en abuser, comme le montre cette rythmique d’introduction :

Le groupe dit avoir rendu un hommage à leurs prédécesseurs Sepultura, groupe brésilien (ce qui convient parfaitement au thème de la chanson). On retrouve en effet le style lourd du groupe de thrash des années 1980 et 90.

8 par 6

Un break en 6/4 vient casser la routine très binaires, et ceci se déroule sur une mesure à 6 temps. Décortiquons un peu cette mesure.

Il s’agit de faire rentrer 8 notes égales sur 6 temps. Pour les forts en maths, cela signifie donc que chaque durée est égale à ¾ de temps. Bonne nouvelle, on dispose d’une durée rythmique qui propose cela : la croche pointée !

  • une croche = ½ temps
  • un point derrière : + la moitié de la valeur : ½ + ¼ = ¾

Quelques propositions tribales

On distingue quelques « ooh » sur le refrain, et quelques sons « tribaux » originaux. Belle intégration de l’élément autochtone amazonien.

Que cette chanson puisse réveiller notre conscience du monde qui s’abime, mais qui soupire après la rédemption de Dieu !

Inscrivez-vous pour recevoir chaque mois un aperçu de mes publications dans votre boîte de réception.

Je ne spamme pas ! Consultez ma Politique de confidentialité pour plus d’informations.